Décision Santé : une nouvelle formule et un dossier spécial Agnès Buzyn 26 janvier 2018 Décision Santé : une nouvelle formule pour Décision et Stratégie Santé, Le magazine des décideurs de la Santé. Le 23 novembre 2017, Décision & Stratégie Santé lancera sa nouvelle formule avec un numéro consacré au 6 premier mois d’Agnès Buzyn. Résolument positionné comme l’observateur indépendant du secteur hospitalier et des institutions de santé, il s’adresse aux décideurs de la santé constitués par les cadres et directeurs d’hôpitaux, les médecins siégeant dans les instances de direction, les pharmaciens hospitaliers et tous les responsables d’institutions de santé. Avec sa nouvelle formule, Décision & Stratégie Santé s’est transformé en think-tank avec pour mot d’ordre tous les courants de pensée sont invités à s’exprimer dans ces pages. Et pour répondre aux nouveaux usages de lecture, un format bi-médias a été adopté. Les newsletters hebdomadaires traitent l’info chaude. La revue, de périodicité trimestrielle, accueille les dossiers grand format autour des politiques de santé. Une séquence e‑santé rend compte des profondes mutations qui agitent le secteur. Les pages spéciales pharmacien hospitalier traitent de l’actualité médicale avec un regard médico-économique. Enfin les pages culture avec un entretien longue distance offrent une échappée belle en dehors des frontières traditionnelles du savoir. Au sommaire du numéro de novembre : « Les 6 premiers mois d’Agnès Buzyn au Ministère de la Santé et des Solidarités » Six mois après son arrivée, Agnès Buzyn bénéficie d’une confiance inégalée. Ne pratiquant pas la langue de bois, la Ministre de la santé livre à Décision & Stratégie Santé son programme à venir sur l’hôpital et le médicament. Mais l’espérance partagée par de nombreux experts risque de se heurter au choc du réel. D’où la demande exprimée ici par la Ministre de construire désormais non pas contre mais avec le terrain. Sachant que les acteurs de santé attendent de pied ferme les actions de fond de la Ministre, Gilles Noussenbaum, Rédacteur en Chef de DÉCISION SANTÉ a rencontré, le 3 novembre dernier, Agnès Buzyn qui a plutôt réussi ses premiers pas avenue de Ségur. L’interview est complétée par le point de vue d’experts du secteur. Gilles Noussenbaum a notamment interrogé la Ministre sur son identité de médecin, son premier PLFSS, la T2A, la souffrance au travail à l’hôpital, l’attractivité des carrières hospitalières, l’ouverture des GHT au privé, le prix trop élevé de certains médicaments… A PROPOS DE DÉCISION & STRATÉGIE SANTÉ Le magazine Décision et Stratégie Santé offre à ses lecteurs, praticiens hospitaliers (médecins et pharmaciens) et directeurs d’établissement de santé, l’actualité économique, stratégique et politique du monde médical. Dans un monde de la santé en révolution permanente, Décision et Stratégie Santé aide à comprendre les mutations en cours à partir de son poste d’observateur sur l’hôpital. Entre parcours de soins, virage ambulatoire aujourd’hui et digitalisation de la médecine demain, il donne au monde médical une information fiable afin de mieux comprendre l’avenir et ses enjeux. Le titre Décision et Stratégie Santé appartient au Groupe Profession Santé, acteur historique de la presse médicale professionnelle, qui propose aux professionnels de santé qu’ils soient médecins libéraux, pharmaciens, institutions de santé et laboratoires médicaux, cinq fortes marques de presse professionnelle, reconnues dans le mode des médias de santé pour la qualité de leurs contenus et leurs audiences. En 2017, le Groupe Profession Santé et le groupe IZEOS se sont rassemblés pour créer le premier groupe médias et services pour les acteurs de la santé (presse, digital, solutions éditoriales BtoB, e‑commerce, Emploi, e‑learning et événements). Fort de ses 9 titres de presse et média (Le Quotidien du Médecin, Le Quotidien du Pharmacien, Le Généraliste, Décision & Stratégie Santé, Infirmiers.com, Cadredesante.com…), de plus de 20 marques et d’une agence de communication cross-média intégrée, le Groupe Profession Santé comptabilise aujourd’hui plus de 13 millions de pages vues/mois et imprime et diffuse plus de 600 000 journaux et magazines par mois. Le groupe possède un savoir-faire renforcé par l’expérience, s’appuyant sur la compétence d’environ 200 collaborateurs qui travaillent chaque jour au service des professionnels de santé et institutions du secteur de la santé. CONTACT MÉDIAS : Jérôme Aubé | 06 29 82 76 55 | presse@mnhgroup.com EXTRAITS DE L’ENTRETIEN > Sur l’identité de médecin d’Agnès Buzyn « Lorsque je m’adresse à des professionnels de santé, chacun reconnaît que je sais de quoi je parle. J’ai partagé également leur quotidien. Ce qui instaure un climat de confiance. Autre avantage, cela me donne la force de dire ce que je pense. Ma parole n’est pas guidée par l’idéologie. Le fait d’avoir été un professionnel de santé me donne une légitimité. » > Les débats sur le premier PLSS à l’Assemblée Nationale « (…) J’ai pris une forme de plaisir à argumenter et à défendre des sujets qui me tiennent à coeur. Comme en médecine, lors d’un staff par exemple, j’ai développé le plaisir de la maîtrise d’un sujet qui est lié au travail que je lui ai consacré. J’ai aimé ça ! » > Sur le PLSS « Lorsque l’on construit un budget en deux mois, tout en étant guidé par l’ambition de transformer le système de santé, il n’est pas aisé de déployer un projet complet dès le premier PLFSS du quinquennat. Pour autant, certaines dispositions comme l’article 35 relatif aux expérimentations de nouveaux modes d’organisation et de financement ont vocation à transformer le système. » « Il nous faut convaincre les professionnels sur les questions de la pertinence des soins, des tarifications innovantes. » « Notre système de santé a subi les effets d’un certain nombre de lois parfois brutales, notamment à l’hôpital, qui en a réellement souffert. Il ne s’en est d’ailleurs pas encore totalement remis. C’est là un changement que je souhaite mettre en place par rapport à mes prédécesseurs. Il n’y aura donc pas de loi qui remettrait tout à plat. En revanche, les objectifs sont bien de pérenniser notre système de protection sociale, de promouvoir la qualité des soins, de réaliser des économies, non pas en utilisant le rabot mais en éliminant les actes inutiles. Je souhaite mener cette transformation en profondeur. » > Sur la tarification à l’activité (T2A) « La transformation ne peut résulter de seules réformes descendantes du ministère. Les professionnels doivent s’approprier ces changements de culture. C’est l’esprit de l’article 35. L’innovation tarifaire, organisationnelle, doit procéder du terrain. Les professionnels ne supportent plus les injonctions déconnectées de la réalité. Je leur fais confiance. J’attends leurs propositions, notamment sur la rémunération à la qualité. » > A propos du modèle américain « Je m’inspire des initiatives américaines qui ont été mises en place lors de l’Obamacare. Lorsque j’étais à la tête de la Haute Autorité de santé, j’ai étudié sur place aux États-Unis ces nouvelles organisations. J’avais alors été frappée de voir comment ils avaient réussi en l’espace de deux à trois ans à modifier en profondeur certains de leurs dispositifs. Les soins primaires sont également concernés. Les médecins généralistes américains sont ainsi rémunérés à hauteur de 50 % de leurs revenus selon des critères de qualité et de pertinence. Nous avons en France, on le voit, des marges de progrès. J’attends de voir comment les professionnels s’empareront de l’article 35. » > Le rôle du ministère de la Santé et des Solidarités « Le ministère n’entend pas se substituer aux acteurs. Nous sommes ici sur un mode d’accompagnement, de facilitation. C’est un travail de co-construction. On libère les énergies. On facilite les dérogations réglementaires. Les tarifications à l’activité et à l’acte sont arrivées, on le voit, à leurs limites. » > La souffrance au travail à l’hôpital « On note une déconnexion entre la salle de soins, le terrain, le vécu des personnels et le management plus proche du directeur que des équipes. J’ai vécu cette évolution à l’hôpital. Ce processus a été très néfaste à la qualité des soins et à la qualité de vie. » (…) « Le mal-être à l’hôpital ne date pas d’aujourd’hui. Le fait de dresser ce constat n’est pas anodin. À partir du moment où je l’acte, cela signifie bien que je souhaite travailler sur ce sujet, qui va de pair avec la question de la tarification. » (…) « Cela ne doit pas prendre le pas sur la déontologie des soignants. C’est surtout une perte de sens de ce qu’est l’hôpital public. Le changement de tarification répond en partie au malaise des soignants. » > L’attractivité des carrières hospitalières « Les personnels hospitaliers attendent des perspectives d’évolution. (…) Lorsqu’une équipe est soudée, la sécurité des soins est renforcée. » > Le prix trop élevés de certains médicaments « Le mode de définition du prix du médicament est inflationniste par nature. (..) Dans une époque où l’innovation s’accélère, notamment en cancérologie, le prix désormais est déconnecté de l’efficience du produit et de son service médical. (…) Il nous faut retrouver un mode de régulation qui raccroche le prix à son efficience. Le sujet me tient à coeur. Et je le porterai personnellement. (…) Mais arrêtons de payer trop cher des médicaments à l’apport limité. »